Valeria Fedyakina alias Bitmama, aurait escroqué au moins quatre hommes d'affaires russes avec un faux système de paiements transfrontaliers.
Une fraude crypto en paiements transfrontaliers
Selon un récent rapport du New York Post, l'influenceuse russe Fedyakina sera jugée pour une fraude à la crypto de 22 millions de dollars. Si elle est reconnue coupable, elle risque 10 ans de prison. Les autorités l'ont arrêtée en septembre 2023, sur un dossier d'État reposant sur le témoignage de quatre hommes d'affaires escroqués.
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Selon le dossier, les activités frauduleuses de Mme Fedyakina se concentreraient sur l'utilisation de la crypto dans les paiements transfrontaliers, qui sont devenus particulièrement populaires en Russie. En effet, le pays est actuellement sous sanctions internationales depuis son invasion de l'Ukraine, et la crypto offre un moyen aux particuliers comme aux institutions de contourner ces sanctions. Valeria Fedyakina se présenterait comme une assistante pour ce cas d'utilisation précis.
Selon les quatre personnes escroquées, l'influenceuse se présenterait ainsi comme une entrepreneure et investisseuse internationale capable d'aider les hommes d'affaires russes à transférer de l'argent à l'étranger via la crypto. Elle promettait également d'« améliorer l'offre » en prétendant qu'elle ne facturerait pas ce service, mais paierait en réalité un supplément grâce à un schéma dynamique alambiqué. Au lieu de cela, elle aurait tout volé cependant.
Il est intéressant de noter que ses crimes seraient allés bien plus loin ; en effet, Fedyakina aurait cherché à utiliser ces fonds pour financer la défense de l'Ukraine. Ces allégations ont été mentionnées dans des reportages précédents et les procureurs de l'État l'auraient effectivement soupçonnée de ces actes à un moment donné. Cependant, un article plus récent du média d'État russe TASS cite l'abandon des documents judiciaires et ne fait nullement état de ces éléments.
« L'organe d'enquête a terminé l'enquête sur l'affaire pénale contre Valeria Sergeevna Fedyakina, qui a commis une fraude, c'est-à-dire le vol de biens d'autrui par tromperie, ce à grande échelle. Dans la version finale, elle a été accusée de quatre épisodes de fraude, et quatre personnes ont été reconnues comme victimes dans l'affaire », à la cité.
En bref, il n’est donc pas question de haute trahison. TASS affirme également que Fedyakina était enceinte au moment de son arrestation et à depuis accouché.
L'influenceuse pourrait donc être en mesure de demander une peine plus légère ou différée pour ces motifs, une clémence qui ne serait pas acceptée pour quelqu'un aidant directement les activités de guerre d'un ennemi.
Néanmoins, dans tous les cas, l'affaire de Valeria Fedyakina illustre bien un danger courant dans l'espace crypto. Les activités de phishing élaborées sont en effet en augmentation, et son opération repose sur un cas d'utilisation très réel en Russie.
Les escrocs semblent d'abord fiables de premier plan et ciblent les personnes désespérées ou en situation vulnérable. Plusieurs solutions de sécurité peuvent cependant aider les utilisateurs à minimiser les risques.
Morale de l'histoire : Une crypto volée pardonne plus vite qu'un pays trahi.
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