20h22 ▪ 4 min de lecture ▪ par Nicolas T.
Le Salvador va-t-il renoncer à sa loi obligeant tous les commerces à accepter le bitcoin ? C'est ce que réclame le FMI en échange de ses prêts.
Le FMI toujours hostile au bitcoin
Le Salvador suscite beaucoup d'espoirs pour ceux qui s'imaginent que le bitcoin pourra remplacer le système fiat.
Ce petit pays d'Amérique centrale est en effet le seul ayant fait du bitcoin une monnaie à part entière. L'utilisation ne déclenche aucun impôt sur les plus-values.
Soit dit en passant, la république tchèque vient de franchiser le pas en supprimant cet impôt lorsque les bitcoins sont conservés plus de trois ans.
Mais le Salvador va plus loin puisque les commerces sont obligés d'accepter le bitcoin (s'ils en ont les capacités techniques). Autrement dit, toutes les grandes enseignes comme Mac Donald acceptent les paiements en bitcoins via le Lightning Network.
Mieux encore, le gouvernement de Nayib Bukele accumule des bitcoins depuis 2021 (un BTC par jour). Il en mine aussi grâce à la géothermie. Sa réserve stratégique est à présent supérieure à 6 000 BTC, soit près de dix fois plus que sa dette auprès du FMI (~71 millions de dollars).
Mais plutôt que de rembourser cette dette grâce, le Salvador cherche au contraire à emprunter bien davantage auprès des institutions internationales.
Les conditions du FMI
D'après le Temps Financierle Salvador espère parvenir à un accord dans les deux ou trois semaines à venir sur un prêt de 1,3 milliard de dollars. L'une des conditions serait de mettre fin à l'obligation qu'ont les commerces d'accepter le bitcoin.
Une délégation du FMI est arrivée à San Salvador pour finaliser les détails de l'accord. Ce dernier devrait permettre de débloquer 1 milliard de dollars de prêts supplémentaires via la Banque mondiale. Et puis encore un milliard de la part de la Banque inter-américaine de développement.
Entre autres conditions, le Salvador devra supprimer l'obligation légale pour les entreprises d'accepter le bitcoin. Elles seront toutefois libres de continuer à l'accepter.
Par ailleurs, soulignons que la plupart des Salvadoriens utilisent très peu le bitcoin pour leurs achats de tous les jours. Ils préfèrent s'en tenir au dollar, l'autre monnaie légale du pays. Les salvadoriens ont vite jeté l'éponge face aux hausses récurrentes des frais de transaction, entre autres mésaventures.
Cela étant dit, le Salvador met beaucoup sur l'installation de richesses bitcoiners le long de ses côtes. Et le fait que la possibilité de pouvoir dépenser directement ses bitcoins est l'un des principaux arguments de vente.
La suite au prochain épisode. En attendant, les emprunts du Salvador suggèrent qu'il n'est pas est difficile de se passer de la capacité de créer l'argent ex nihilo. Comme dit Michael Saylor, le bitcoin n'a pas besoin de remplacer le système fiat pour réussir.
A ce propos, ne dépasse pas notre article : « Bitcoin, ce qu'il sera et ne sera pas ».
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Nicolas T.
Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d'énergie cryptée ».
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