17h00 ▪ 8 min de lecture ▪ par Nicolas T.
Le Bitcoin va enfin obtenir ses lettres de noblesse. Voici le top 4 des bonnes nouvelles que nous réservons la présidence Trump.
Bitcoin contre dollar
Donald Trump dit que le dollar est la pierre angulaire de la puissance américaine. La liquidité des bons du Trésor en font l'actif de réserve privilégié par les nations exportatrices. Ce système dit du « pétrodollar » permet aux États-Unis d'afficher un juteux déficit commercial sans souffrir d'une dévaluation de sa monnaie.
Autrement dit, le pétrodollar permet aux Américains d'échanger du pétrole, des métaux, des terres rares, des denrées alimentaires, etc., contre des reconnaissances de dette. Tel est le privilège exorbitant auquel les BRICS cherchent à mettre un terme.
Le protectionnisme économique promis par Trump suggère que les accords d'échange vont se renforcer à mesure que les BRICS prennent leurs distances vis-à-vis du dollar. Néanmoins, une monnaie de réserve globale ne se décrète pas, même pour les BRICS.
Le bitcoin arrive donc à point nommé avec un atout irremplaçable : sa masse monétaire finie de 21 millions de BTC. Il est par ailleurs une monnaie apatride qu'aucune nation ne peut confisquer. Ces deux avancées technologiques le prédestinent à devenir une monnaie de réserve internationale.
« Si je suis élu, mon gouvernement conservera 100 % de tous les bitcoins que le gouvernement américain possède actuellement ou acquerra à l'avenir », avait lancé Donald Trump lors de la conférence bitcoin de Nashville en juillet dernier.
Il avait également déclaré que « c'est la politique actuelle du gouvernement qui menace le dollar, et non pas le bitcoin ».
Face à l'érosion inéluctable de l'utilisation du dollar dans le monde, une « réserve stratégique de bitcoins » avant tout le monde pourrait se révéler être un coup de poker digne du pétrodollar.
Voici un rapport récent écrit par le Institut de politique Bitcoin explique en détail pourquoi les États-Unis feraient bien d'embrasser le bitcoin comme monnaie de réserve internationale.
Extraction de Bitcoins
Les rapports de force géopolitiques du 21e siècle sont fondamentalement une concurrence entre réseaux technologiques globaux. Les États-Unis dominent depuis des décennies avec internet, le GPS, Microsoft, Facebook, etc.
Le dollar et le réseau SWIFT sont deux autres exemples importants de cette mainmise. Malheureusement, les sanctions financières à grande échelle (gel des réserves de change russes et déconnexion de SWIFT) vont inévitablement faire émerger des réseaux et des réserves de valeur alternatives.
Les nations refusant de s'aligner sur la politique étrangère impérialiste américaine ont pris bonne note du gel des réserves russes. La Chine ou encore l'Arabie saoudite ne respecte pas à perdre aussi plusieurs centaines de milliards de dollars du jour au lendemain.
D'où la solution bitcoin qui est un réseau de paiement en même temps qu'une monnaie de réserve. Deux-en-un. Or, les nations n'ayant pas ses propres mineurs de bitcoins deviennent dépendantes du reste du monde pour réaliser leurs transactions. Donald Trump l'a compris. « Je veux que tous les bitcoins restants soient minés aux États-Unis », a-t-il déclaré.
La Chine va-t-elle en prendre bonne note, elle qui a supprimé de placer ses excédents dans la dette américaine :
La Banque populaire de Chine fait deux choses :
• Sortir des obligations américaines
• Acheter plus d'or
Cela montre la stratégie claire de la Chine visant à réduire son exposition au dollar américain au fil du temps.
Mais jusqu’à présent, la Chine ne se lance toujours pas dans le Bitcoin. pic.twitter.com/ZpkgeQLFRG
– écoinométrie (@ecoinometrics) 31 octobre 2024
« La Banque centrale chinoise fait deux choses :
– Elle se retire des obligations américaines
– Elle achète plus d’or.
Cela montre la stratégie claire de la Chine de réduire son exposition au dollar américain. Mais pour l'instant, la Chine boude toujours le bitcoin. »
Le bitcoin permet d'éviter le gaspillage des excédents d'énergie renouvelable ailleurs. Cette manière financière aide les énergéticiens à financer la transition énergétique ainsi qu'à stabiliser le réseau électrique puisque les mineurs peuvent interrompre leurs opérations sur demande.
Il serait temps que le vieux continent réalise que l'industrie du Bitcoin a bien des vertus. Deutsche Telekom, le plus grand fournisseur de télécommunications d'Europe, vient d'annoncer se lancer dans le minage de bitcoins pour valoriser ses excédents d'énergie renouvelable. Et EDF ?
Cours légal ?
Le bitcoin est une monnaie légale au Salvador. Chacun peut payer en BTC sans avoir à se soucier de calculer et de payer une taxe sur les plus-values. Et quoi de plus normal pour une monnaie.
La Sénatrice Cynthia Lummis – qui a élaboré un projet de loi visant à créer une réserve stratégique fédérale d'un million de bitcoins – compte bien supprimer la fiscalité sur les achats en BTC inférieurs à un certain montant.
La fin de cette taxe est très attendue. Peut-être que Donald Trump l’abolira. Ce serait en ligne avec son intention de réduire les impôts. Ce scénario est tant attendu que même Michael Saylor s'est fait avoir par une récente fake news allant dans ce sens.
Le bitcoin n'est plus l'épouvantail un temps redouté par les banquiers. Ces derniers ont compris qu'il n'est pas une menace pour le système fiat. Le bitcoin a certes l'avantage d'exister en quantité limitée, mais la monnaie fiat a l'avantage d'être créée ex nihilo.
L'outil du crédit est indispensable. Une société complexe en a besoin pour financer des centrales nucléaires, des réseaux ferrés, des lignes haute tension, et toutes autres infrastructures très capitalistiques qui s'amortissent sur le temps long.
L'autre raison d'être optimiste est que le vice-président James David Vance possède entre 250 000 et 500 000 dollars en bitcoins. Elon Musk – fervent partisan de Trump – détient lui plusieurs dizaines de milliers de BTC via ses sociétés Tesla et Space X.
Il ne fait donc aucun doute que le milliardaire poussea pour que les banques puissent accepter le bitcoin en garantie afin d'emprunter des dollars. Ce service sera bancaire d'après Michael Saylor le moteur du prochain Bull Run en attirant les trésoriers de toutes les multinationales.
Stratégie Bitcoin
L'arrivée d'un président pro bitcoin à la Maison blanche va lever l'anathème sur le bitcoin. Ce contexte politique favorable allié à l'ETF de BlackRock devrait inciter de grandes multinationales à franchiser le pas en embrassant la « Stratégie Bitcoin » de Michael Saylor.
Microstrategy prévoit de lever la somme immense de 42 milliards de dollars pour gonfler encore sa trésorerie qui atteint déjà plus de 200 000 BTC (15 milliards $).
Microsoft pourrait être le prochain géant après Tesla à servir du bitcoin comme actif de trésorerie. Un vote des actionnaires aura lieu le 9 décembre pour décider d'y investir une partie des 75 milliards de dollars que Microsoft détient en trésorerie.
L'action de Microsoft est en hausse de seulement 10 % depuis le début de l'année, contre 70 % pour le bitcoin. Pour la comparaison, celle de Microstrategy a progressé de plus de 800 % depuis que la firme a adopté la stratégie bitcoin (2020). Même NVIDIA ne fait pas mieux.
Il est probable que de nombreux CEO des 500 multinationales du S&P500 imiteront très bientôt la stratégie de Microstrategy, Tesla et éventuellement Microsoft. De plus petites entreprises comme Metaplanet ou encore Semler Scientific se sont déjà jetées à l'eau.
Le nouveau record de 75 000 $ pour un BTC confirme s'il le fallait qu'une présidence pro bitcoin devrait vivement accélérer les choix pour le bitcoin. HODL !
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Nicolas T.
Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d'énergie cryptée ».
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